Balades en Forêt Noire
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Balades en Forêt Noire

Bonjour à tous,

Pour changer un peu, quelques jours de balades en forêt noire pour profiter du beau temps et des belles couleurs d’automne, circuit en passant du Mont Belchen 1414m, les gorges de La Wutach, lac de Titisee, Triberg le pays des Coucous ( le plus cher est vendu 27000€ !!) et des cascades, le surprenant château de Hohenzollern, et Beuron près de la source du Danube, pas beaucoup de dénivelés mais de longues marches dans de bien belles forêts et paysages, prochaine sortie en attendant la neige à Montier en Der pour le festival de la photo animalière et de la nature le 16 novembre  à suivre………………..

Histoire du Coucou

Les débuts de l’industrie horlogère de la Forêt Noire remontent au XVIIème : c’est vers 1640 que la première horloge de la Forêt Noire fut créée. Les horloges de cette époque étaient très rudimentaires, les mécanismes étaient en bois. Elles n’avaient qu’une seule aiguille et leur fiabilité était aléatoire. Elles étaient fabriquées par des gens de la montagne qui n’avaient pas de terre et qui travaillaient chez d’autres fermiers l’été ; pour survivre pendant les longs mois d’hiver, ils s’adonnaient à la fabrication d’horloges afin d’ajouter un petit revenu à leur maigre salaire. Il faut dire que, dans la tradition de la Forêt Noire, uniquement le fils aîné héritait de la ferme familiale.

Les pendules Forêt Noire évoluent et apparaît vite l’aiguille des minutes. Dès lors, les cadrans changent et sont souvent en bois peint ou en verre peint également. Ces horloges sont très vite réputées dans le monde entier pour leur prix abordable et leur solidité.

Il a fallu un concours lancé aux créateurs pour renouveler la forme du boîtier de ces pendules et gagné par Friedrich Eisenlohr, responsable des constructions de la Société des chemins de fer de Bade-Wurtemberg pour que le coucou prenne sa forme actuelle. S’inspirant de son métier, il dessine une « guérite de garde barrière ».

La première horloge à coucou fut construite par Franz Anton Ketterer dans la petite localité de Schonwald, près de Triberg, en Forêt Noire.
Ketterer réussit le premier à imiter dans une horloge le chant naturel du coucou au moyen de 2 soufflets dont chacun produit un son différent. Au départ, il voulait imiter le chant du coq mais n’y parvenant pas, il a simplifié et s’est inspiré des orgues d’églises.

L’horlogerie se développa très rapidement en Forêt Noire au cours des années qui suivirent.
Faisant preuve de génie inventif, d’habileté et de dextérité, les habitants de la région occupaient les longs mois d’hiver à exécuter de manière artisanale, dans leurs fermes ensevelies sous la neige, des horloges à coucou richement décorées de sculptures en bois les plus diverses : feuillage avec fruits, animaux de la forêt, scènes de chasse, étables avec coucou dans le grenier, mais aussi chalets de toutes tailles avec toujours de nouvelles animations : danseurs, animaux, colporteurs d’horloges, roue de moulin, bûcheron, scieurs de bois, dame sonnant la cloche pour le repas, buveurs de bière. Toute cette variété de décors a contribué au succès de cette pendule à coucou qui est devenue le symbole de la Forêt Noire.

Les horloges à coucou fabriquées en hiver étaient vendues les mois d’été à l’occasion de longs voyages dans toute l’Europe. Les alertes négociants d’horlogerie de la Forêt Noire cheminaient sans cesse, vêtus de leur longs costumes traditionnels et portant sur leur dos de grands châssis contenant les horloges à coucou et aussi d’autres pendules diverses.

Ce vieux métier artisanal s’est développé pour devenir aujourd’hui une industrie florissante.
Les anciens cabinets sombres des horlogers de naguère sont devenus des ateliers clairs et modernes, dans lesquels la fabrication des mouvements et des boîtiers suit les méthode de la technique moderne. Seules les sculptures en bois sont exécutées aujourd’hui encore comme il y a 200 ans. Chacune des sculptures en bois sont faites d’après des modèles originaux, dans du bois de tilleul bien sec.

Dans la région de Triberg, il est amusant de voir des coucous grands comme des maisons : si, en temps ordinaire, les coucous s’inspirent des chalets de la région, nous trouvons des chalets qui reproduisent des coucous. L’un des plus fabuleux est à côté d’un magasin de souvenirs : quand il est l’heure, un coucou énorme sort doublé d’une caille tout aussi impressionnante, des personnages plus grands que nature s’animent. En bas, alors qu’une biche saute, une roue de moulin tourne avec de la véritable eau. A droite, un manège tourne avec des enfants dessus. De la cheminée, sort un petit nuage de fumée.

Non loin de là, un autre coucou avec des rouages en bois a aussi des dimensions gigantesques : alors que le précédent est accolé à la montagne, sur le parking du magasin, celui-ci constitue la façade même du magasin. C’est parait-il le plus grand coucou du monde.
4 mètres 50 x 4 mètres 50 pour le pignon où est le cadran, le coucou qui sort pèse 150 kg, les poids pèsent 100 kg chacun, le balancier a une longueur de 8 mètres et l’ensemble atteint un poids de 6 tonnes.

Est-ce les horloges à coucou qui s’inspirent des chalets de la forêt Noire ou les chalets qui copient les reproductions ?
La Forêt Noire est vraiment une région enchanteresse ; n’est-ce pas la région dont les frères Grimm se sont inspirés ? Chacune de ses maisons de bois, toits de chaume et balcons fleuris, pourrait être la maison de Blanche Neige. A chaque détour du sentier, on s’attend à voir surgir les 7 nains rentrant du boulot.

Noël

7 thoughts on “Balades en Forêt Noire

  1. Tres beau diaporama comme toujours l automne nous offre des couleurs exceptionnelles lorsqu il fait soleil ce qui est le cas cette année, ce n est pas un endroit où je serais allée , tu as réussi à nous donner envie ! Quant à l histoire des coucous elle est très intéressante je n y connaissais rien..maintenant que JM va lever le pied reste plus qu’à consolider le mien. Merci Noël

    1. Merci pour le commentaire, les chaussures de ski devraient ressouder les phalanges…

  2. magnifiques photos sur la forêt Noire. Un beau livre qui te plairait je crois de Sylvain Tesson “sur les chemins noirs”, les tiens sont remplis de lumière !
    pour le grand marcheur que tu es et surtout le grand contemplatif un hiakus que j’ai fait au sommet du Colombier des Bauges”Moutons en multitude
    pointes noires acérées
    sous le béret lavande du ciel”

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